site web de la coalition main rouge
Qui sommes-nous?
La Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics (devenue officiellement Coalition Main rouge en mars 2017) a été formée à l’automne 2009 suite à l’annonce du gouvernement libéral de l’époque d’intensifier le recours à la tarification des services publics et à l’austérité budgétaire pour assurer un retour rapide à l’équilibre budgétaire, dans la vague idéologique de «l’utilisateur-payeur».
Rapidement, des dizaines de groupes répondent à l’appel et adhèrent à la nouvelle coalition, sur la base d’une déclaration de principes [voir ci-bas la déclaration de principes]. 100 groupes groupes sociaux d’horizons divers, principalement des regroupement nationaux et régionaux, en sont membres. Ces groupes représentent des secteurs allant des centres de femmes aux personnes retraitées, en passant par les groupes oeuvrant en consultation budgétaire et en consommation, les groupes de défense des droits et libertés, des syndicats indépendants, des conseil syndicaux régionaux, les associations étudiantes, les groupes de lutte contre la pauvreté et d’éducation populaire ou d’action communautaire autonomes, etc.
DÉCLARATION DE PRINCIPES (mise à jour à l’automne 2012)
Mise en contexte
Depuis les années 80, les gouvernements qui se succèdent à Québec comme à Ottawa (et ailleurs dans le monde), appliquent les mêmes vieilles recettes néolibérales : coupures dans les services publics et les programmes sociaux, privatisations, sous-traitance et partenariats public-privé (PPP), déréglementation, libéralisation et déresponsabilisation de l’État, gestion publique soumise aux exigences d’intérêts privés, instauration du principe d’utilisateur-payeur dans les services publics, etc.
Parallèlement, ils prétendent enrichir les contribuables par des baisses d’impôts, privant du même coup l’État de milliards de dollars. En réalité, ces baisses d’impôt profitent surtout aux plus riches et aux grandes compagnies. La classe moyenne, les femmes, les personnes pauvres, les minorités visibles et les gens âgés perdent bien davantage en services et en programmes sociaux qu’ils et elles ne gagnent en baisses d’impôt. Cette marchandisation du bien commun et des services publics ne vise qu’à « privatiser les profits et socialiser les déficits », fait en sorte que le travail gratuit des femmes monte en flèche et mène à la déconstruction d’un modèle de société dont les fondements tendaient à la solidarité sociale.
De fait, les politiques néolibérales ont creusé les inégalités sociales. Elles ont appauvri la classe moyenne, et laissé dans une situation de survie inacceptable les personnes déjà en situation de pauvreté. En 2006, l’ONU elle-même a sévèrement blâmé les gouvernements canadiens et québécois pour avoir régressé dans l’application des droits économiques, sociaux et culturels pour l’ensemble des citoyenNEs.
La plus récente crise économique a poussé les gouvernements à accélérer la mise en place de ces politiques néolibérales. Pour les groupes sociaux de divers horizons, elle rend nécessaire le déploiement de plus grands efforts pour la défense des conditions de vie de la majorité de la population. Mais elle est également l’occasion privilégiée de mettre en lumière les contradictions du système économique mondial et de remettre en question les politiques injustes qui en sont le résultat. Elle appelle à la proposition de nouvelles avenues pour une société plus juste, plus écologiste, plus égalitaire, plus solidaire et plus démocratique.
Base d’unité de la Coalition
C’est pourquoi des organisations communautaires, syndicales, étudiantes, féministes et populaires ont formé à l’automne 2009 la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics (devenue officiellement Coalition Main rouge en mars 2017) pour revendiquer l’accès à des services publics universels et de qualité, services qui sont indispensables pour le respect et la réalisation des droits humains pour tous et toutes. Afin d’y arriver, elle propose des projets et des politiques qui permettront de refinancer l’État de manière équitable, c’est-à-dire en mettant à contribution les ménages et les entreprises qui en ont les moyens et en protégeant les revenus nécessaires pour assurer à tout le monde un niveau de vie décent.
Plus précisément, ses objectifs sont les suivants :
- Revendiquer un financement adéquat des services publics et des programmes sociaux dans une perspective de lutte contre la privatisation et la marchandisation du bien commun.
- Revendiquer un meilleur accès aux services publics et aux programmes sociaux.
- S’opposer aux hausses de tarifs de l’électricité résidentielle et des services publics, particulièrement les services de santé et les services sociaux, l’éducation, les services de garde et les transports collectifs.
- Faire la promotion d’autres sources de revenus favorisant une meilleure redistribution de la richesse, notamment une fiscalité plus progressive qui prend d’abord et avant tout en considération la capacité de payer.
Il est grand temps que l’économie profite à l’ensemble de la population et non à quelques élites!